Paul Baraka est une figure énigmatique de la musique contemporaine. Compositeur de génie, selon plusieurs, il traverse la scène musicale depuis plusieurs années, en passant d’une marge à l’autre, pour renouveler la musique, pour la réinventer, pour la déprendre des convenances qui marquent une paresse de l’esprit et l’éloignent de sa véritable vocation : éveiller les âmes, puis les amener à approfondir une quête au fond d’elles-mêmes.
Marginal de génie, donc ? Il faut connaître son parcours pour mieux comprendre le souffle qui l’anime - un souffle prophétique. Suite à une longue maladie de jeunesse qui le plonge dans un état comateux, Paul Baraka se réveille hanté par une musique puissante, obsédante. Il lui faut l’exprimer et il décide d’aller au bout de cette obsession, d’en faire une quête et d’y consacrer ses recherches. La musique devient sa vocation. Et pas n’importe quelle musique: une musique portée par le désir d’une transcendance épique.
L’histoire vaut la peine d’être contée. À l’âge de 18 ans, il apprend le piano et le maîtrise en deux ans, notamment grâce au courage et appui du directeur du Collège Sainte-Croix à Montréal, le Dr Jean-Marc Crête. La petite histoire vaut la peine d’être connue. Paul, qui n’avait aucune formation musicale, s’est présenté à son bureau en lui disant qu’il ne quittera pas jusqu’à ce qu’il soit admis dans le programme de musique. Le style fait l’homme ! Mais le pari en valait la peine. À peine deux ans plus tard, il gagnait le premier prix en piano lors d’une représentation nationale du Collège. Il était ensuite admis au programme de musique de l’Université de Montréal.
Mais Paul Baraka est dyslexique. Il ne peut ni lire ni écrire couramment, sauf les textes scientifiques et historiques qui lui donnent la possibilité d’approfondir ses passions. La dyslexie n’est pas sans conséquence : il ne peut écrire ou lire la musique, il ne fait que ‘voir’ et ‘comprendre’ le son. Mais il s’agit d’une compréhension supérieure, sans égale, que les meilleurs experts ne s’expliquent pas et qu’ils n’hésitent pas à rapprocher du génie. Ils se contentent de la constater et d’en mesurer l’ampleur. D’ailleurs, le musicologue, Dr Louis Hage de la Sorbonne, un temps son mentor, l’a invité à se détourner des formations trop conventionnelles, qui ne pourraient qu’avilir son talent en le compressant dans le moule du conformisme le plus étroit.
Paul Baraka a composé pour la TV, documentaires, publicité, albums, spectacles et ainsi de suite. Il a d’ailleurs été honoré avec deux nominations, une aux Prix Gémeaux et l’autre aux prix GEMINI. Paul sait accoupler la musique avec la technologie, qui ouvre un nouveau continent de possibilités pour la créativité musicale. En fait, sa maîtrise naturelle et recherchée de la technologie lui permet aujourd’hui d’être à l’avant-garde de la création musicale.
Paul travaille actuellement sur plusieurs compositions à grande échelle et est très enthousiasmé par les nouvelles possibilités et opportunités qui lui sont présentés. Paul Baraka consacre tout à son art, et aime s’imaginer à la manière d’un savant fou bien davantage qu’à la manière d’un compositeur traditionnel. Il trouve dans la théorie du chaos l’idée d’un ordre supérieur, qui révèle une harmonie invisible mais absolument profonde.
Paul Baraka rêve d’une œuvre musicale qui conjugue le génie de la créativité humaine et les moyens de la science et de la technologie. Il voit dans le mariage de ces deux domaines contrastées la clef d’un renouveau en profondeur, d’une musique quittant le registre éculé dans lequel elle s’est souvent perdue pour redevenir ce qu’elle a toujours été : le moyen, le seul dont dispose l’homme, pour évoquer le divin, pour le nommer.
Personnellement je n'aime pas toutes ces compositions mais....
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