C’est en 1972 que Gilles Desnoyers, originaire de Longueuil, débute ses études de piano à l'âge de 12 ans. Ses aptitudes pour la composition se manifestent rapidement. Il n'aura fallu que trois années pour que son professeur de musique, André St-Pierre, ayant évalué la valeur de son talent, l'envoie dès l'âge de 15 ans passer une audition pour être admis au Conservatoire de musique du Québec à Montréal. Son audition réussie, Gilles débute ses études en septembre 1975 et les poursuivra durant plusieurs années.
Plusieurs compositeurs tels que François Dompierre, André Gagnon, Richard Grégoire et des solistes comme Angèle Dubeau ainsi que plusieurs autres artistes ont tout comme Gilles, fait leurs études dans cette institution. C’est en tant que compositeur/arrangeur et orchestrateur que Gilles Desnoyers s’y est démarqué. Il a notamment étudié avec Gilles Tremblay, Clermont Pépin, Micheline Coulombe St-Marcoux, Neil Chotem et Nick Ayoub. Il remporte deux prix d’écriture à l’unanimité du jury en mai 1979 et 1980 dans les disciplines HARMONIE et CONTREPOINT (études musicales niveau maitrise).
En janvier 1979 à peine âgé de 20 ans, Gilles Desnoyers frappe aux portes des compagnies de disques pour proposer ses services. Les Disques Yves Martin records et Les disques Stars records remarquent le potentiel du jeune musicien et lui donne sa première chance sous la supervision de Jerry De Villiers (arrangeur d’expérience).
Nonobstant le fait que Gilles Desnoyers soit un compositeur de formation classique, c’est dans le domaine de l’industrie du disque, du spectacle et du multimédia qu’il dirigera sa carrière de compositeur/arrangeur sur commande.
PREMIER DÉFI
En mai 1980, au seuil de ses 22 ans, Gilles Desnoyers quitte le conservatoire. Bien qu’issu d’un milieu modeste, il décide néanmoins de produire son premier album instrumental avec la participation de plus de quarante musiciennes et musiciens. Pour parvenir à réaliser son projet, comme il n’a pas un sou dans ses poches, il demande à sa mère rien de moins que d’hypothéquer la maison familiale pour financer son album. Constatant le feu sacré qui motive Gilles à vouloir faire carrière et gagner sa vie comme musicien, elle décide de lui faire confiance et accepte d’endosser un prêt bancaire, pour lui permettre de réaliser la bande maîtresse de ce futur album. Audace ou pure folie ?
Dans ce projet, il signe la composition, les arrangements, les orchestrations, la réalisation de ce premier album en plus d’être copiste pour les dix pièces musicales. Plus de quarante musiciennes et musiciens participent à la réalisation de ce défi. Après plusieurs démarches auprès de représentants de l’industrie du disque, c’est l’animateur Jean-Pierre Coallier de la station CIEL MF (à l’époque) qui après avoir entendu une entrevue radiophonique de Gilles Desnoyers avec l’animatrice Micheline Ricard, lui conseille certaines démarches. Quelques semaines plus tard, soit autour du 19 Janvier 1981, « SPIRALES » naît sous étiquette SPPS records, distribué par Polygram.
Cet album instrumental écrit spécifiquement pour la radio (middle of the road), a été bien reçu par la presse écrite, et a connu un grand succès radiophonique sur les ondes FM/AM, pendant plus de quinze ans. ALBUM SPIRALES voir couverture médiatique
En 1982 et 1983, il a la chance d’écrire pour orchestre symphonique. De formation musicale classique, il obtient des bourses du Conseil des Arts du Canada sur deux années consécutives. Cela lui permettra d’écrire, pour des artistes interprètes de musique classique, des arrangements pour grand orchestre et leur instrument solo (entre autre pour la percussionniste Marie-Josée Simard). Ces orchestrations ont été jouées par tous les grands orchestres à travers le Canada dont l’Orchestre Symphonique de Montréal dans le cadre du vingtième anniversaire de l’existence de la Place des Arts.
De 1983 à 1989, Gilles Desnoyers travaille dans l’ombre comme arrangeur pour diverses compagnies de disques. Cette période lui donnera l’opportunité d’apprendre le métier et la façon de faire dans les studios d’enregistrement. Il travaillera beaucoup avec les jeunes artistes de la relève qui aspirent à se faire connaître dans le milieu de l’industrie du disque.
En 1990, les Disques Créations inc, lui commande un nouvel album de musique instrumentale originale pour la radio FM/AM (middle of the road ). Ce deuxième album éponyme connaît aussitôt un grand succès radiophonique.
1990 à 2001, LE GRAND SAUT DANS LE MONDE DE LA TÉLÉVISUELLE
Désireux de relever de nouveaux défis, Gilles délaisse l’industrie du disque au profit de la musique télévisuelle et du multimédia. Ces démarches lui permettent d’établir de nouveaux contacts et de réaliser des projets musicaux des plus diversifiés (publicité, musique de films, thèmes indicatifs radio/télé, films d’animation, et musiques synchronisées composées sur images, etc).
Chez Astral, on lui confie tous les thèmes indicatifs de Super Écran sur animation 2D diffusés de 1990 à 1994. Il travaille pour plusieurs boîtes comme : Ciné-Groupe, Jad Communications inc., Astral, Rinaldi Marketing, Les Éditions Un Monde Différent, JPL Productions inc., Austin inc. (première télé interactive).
Ciné-Groupe et ZagrebFilm lancent un concours de composition pour réaliser la trame sonore d'une série d'animation internationale. Gagnant de ce concours, Gilles se voit confier la trame musicale des 39 épisodes de 30 minutes soit : le thème d’ouverture et de fermeture, 13 chansons et plus de 900 minutes de musique de soutien en synchronisation avec les images de la série The little Flying Bears. Un travail considérable étalé sur une période de quatre ans, soit de 1990 à 1994. Les producteurs lui annoncent, vers la fin de son contrat, que les 39 épisodes de cette série sont présentement vendus et traduits dans plus de 80 pays…le tour du monde !
En janvier 2000, il signe un contrat avec la maison de production de film Cinémaginaire. Il participe à la trame sonore du long métrage « STARDOM » du cinéaste Denis Arcand, produit par Denise Robert, qui a été présenté au Festival de Cannes et de Toronto.
Gilles décide d’enregistrer sur CD concept, douze pièces instrumentales.
Il lance et gère sa propre étiquette de disques sous le nom : «Les Disques Sans Paroles » et Les Éditions Intégrales (SOCAN).
Douze pièces originales ont ainsi été écrites sur une période d’un an. Les compositions sont écrites pour piano solo, et parfois accompagné par un ensemble à cordes. Les solos sont partagés entre le piano et les bois. Toutes les pièces ont une homogénéité du fait, qu’elles inspirent le repos et le recueillement.
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