De nini
Max Christian Friedrich Bruch est un compositeur allemand, né à Cologne le 6 janvier 1838 et mort à Berlin le 2 octobre 1920
Après avoir reçu une première approche musicale par sa mère, Bruch suit l'enseignement de Breidenstein à Bonn. En 1852, à quatorze ans, il obtient une bourse de la fondation Mozart à Francfort-sur-le-Main, ce qui lui offre l'accès à des professeurs prestigieux, comme Carl Reinecke et Ferdinand Hiller, avec lesquels il travaille pendant quatre ans. C'est à cette période qu'il écrit une première symphonie.
Après s'être installé à Mannheim en 1863, il y est nommé chef d'orchestre, comme il le sera à Berlin en 1870, etc.
Pendant cette période active, il compose entre autres son premier Concerto pour violon en sol mineur (1864). Joseph Joachim, le violoniste renommé, aidera Bruch à remanier cette œuvre qui assurera finalement à son auteur une certaine considération dans le monde, encore de nos jours, puisque l'œuvre reste au répertoire des concerts. Cette œuvre a inspiré Johannes Brahms, dont Bruch est proche stylistiquement, dans la composition de son célèbre concerto pour violon.
A cette période, il écrit également un opéra, Hermione, des pièces profanes, etc.
En 1880, connu en Europe, il est nommé chef d'orchestre à Liverpool. Il compose deux œuvres qui remportent un grand succès, la Fantaisie écossaise pour violon et orchestre et Kol Nidre, longue méditation au violoncelle bâtie sur des mélodies hébraïques, destinée à la communauté juive de la ville. Cette mélodie deviendra plus tard une des liturgies les plus courantes du milieu ashkénaze pour la fête de Kippour. La liturgie est souvent considérée comme un lien qui unit les Juifs du monde entier. Dans cette période agréable, il épouse la cantatrice Clara Tuczek.
De retour en Allemagne vers 1883, il devient directeur musical de l'orchestre de Breslau, puis sept ans plus tard, obtient une chaire de composition à Berlin. Il abandonnera ce poste en 1910. En 1918, il est nommé « Docteur en philosophie » à l'Université de Berlin.
Le 2 octobre 1920, Bruch décède à Berlin. Son principal regret fut sans doute de n'avoir été connu quasiment exclusivement que par son fameux premier concerto pour violon.
Souvent perçu comme un compositeur passéiste, il n'est pas parvenu à la reconnaissance de son ami Johannes Brahms. Il a, au cours de ses 82 ans d'existence, côtoyé les plus grands (Mahler, Liszt, Wagner, Bruckner, etc.) sans avoir pour autant modifié son style rigoureux, « gardant sa fidélité esthétique et académique ».
Malgré ces critiques, il a composé une œuvre qui a rencontré dès sa création (tout comme aujourd'hui) un vif succès, son Concerto pour violon no 1, op. 26, commencé en 1864, ainsi que la Fantaisie écossaise pour violon et orchestre et son Kol Nidre pour violoncelle et orchestre, régulièrement enregistrés au disque.
La consécration de la longue carrière musicale de Bruch fut la chaire de composition obtenue au Conservatoire de Berlin en 1892 où il restera jusqu'en 1910.
D'autres partitions en dehors de son concerto pour violon ont retenu l'attention de solistes exigeants, en particulier les danses suédoises pour clarinette et une petite pièce pour hautbois.
Ces œuvres sont davantage jouées — avec succès — depuis quelques années, débarrassées de nos jours des querelles d'écoles dont Max Bruch a été longtemps et injustement victime. Son premier concerto pour violon semble annoncer celui de Brahms, qu'il précède d'une dizaine d'années.