François-
Joseph Gossec (Gossé de son vrai nom) (Vergnies, le 17 janvier 1734 - Passy, le 16 février 1829) est un compositeur, violoniste, directeur d'opéra et pédagogue français.
Né sous Louis XV, deux ans après Haydn (1732-1809), il a 16 ans à la mort de Bach (1750), 22 ans à la naissance de Mozart (1756) qui deviendra son ami, 32 à la mort de Jean-Philippe Rameau (1764); il sert le Prince de Condé et le Prince de Conti et dirige l'École royale de Chant, futur Conservatoire de Musique dont il est membre du Directoire. Nommé compositeur officiel pendant la Révolution française, c'est aussi le musicien le plus honoré sous Napoléon Ier (membre de l'Institut, Légion d'honneur… ).
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Joseph Gossé dit "Gossec" est né à Vergnies, un village français enclavé dans le Comté de Hainaut alors domaine de la couronne autrichienne. Ce village est aujourd'hui situé en Belgique dans la province de Hainaut.
Formé à Walcourt avant de devenir choriste à la cathédrale d’Anvers (où il accomplit ses études musicales), puis à Bruxelles et Liège, Gossec s'installe en 1751 à Paris où il est engagé comme violoniste dans l'orchestre de La Pouplinière. La même année il est initié franc-maçon à la loge "La réunion des Arts". Entre 1762 et 1770, il dirige le théâtre du Prince de Condé à Chantilly (comme maître de musique). Il sert ensuite comme Intendant de la Musique du Prince de Conti.
Il fonde le Concert des Amateurs en 1769, qu'il dirige jusqu'en 17731. Entre 1773 et 1777, il est directeur du Concert Spirituel. En 1780, il devient sous-directeur de l'Opéra puis, après la démission d’Antoine Dauvergne à Pâques 1782, directeur général. Toutefois, ses pouvoirs sont limités car contrebalancés par celui du secrétaire d'État à la maison du Roi et celui du comité des artistes2. En 1784, il quitte la direction du comité pour diriger la nouvelle École royale de chant.
Il se fait connaître aussi par son action dans le mouvement révolutionnaire. Il est en effet reconnu en tant que « musicien officiel de la Révolution », se faisant une réputation d’inventeur de la musique démocratique et de l’art choral populaire; il fait pour les grandes cérémonies de la Révolution la musique dont le peintre Jean-Louis David fait la scénographie, comme l'entrée des manes de Marat au Panthéon (Paris), en 1793 le Triomphe de la République. Cette caractéristique lui vaut du reste la disgrâce lors de la Restauration. Après 1789, il écrit de nombreuses œuvres inspirées de la Révolution, telles des hymnes.
Considéré comme le père de la symphonie française, il est très ami avec Mozart et fonde avec un musicien liégeois André-Modeste Grétry, le Conservatoire de Paris où il enseigne la composition entre 1795 et 1814 et dont il est ensuite l'un des inspecteurs.
Ses quelque 50 symphonies — dont les premières, composées en 1756, sont antérieures à celles de
Joseph Haydn — ont contribué au développement du genre en France. Composée en 1809, la Symphonie à 17 parties, célébrant le 20e anniversaire de la prise de la Bastille, est la dernière de la série. Il compose également des opéras, notamment Le Pêcheur (1766) et Toinon et Toinette (1767), Sabinus ou Thésée, des œuvres de musique de chambre et des pièces sacrées, tel l'oratorio La Nativité (1774). Sa Missa pro defunctis — encore appelée Grande Messe des morts et connue comme son Requiem — composée en 1760 est une œuvre novatrice d'une grande beauté qui a vraisemblablement inspiré Wolfgang Amadeus Mozart pour son célébrissime Requiem mais également la Grande Messe des morts de Berlioz. La Messe des Vivants, composée en 1813 et tristement nommée, est l'une de ses dernières compositions.
Il meurt à Passy en 1829, sous la Seconde Restauration, après soixante-cinq ans d'une carrière qui se termine avec son dernier Te deum, en 1817. Gossec est inhumé au cimetière du Père-Lachaise, où il repose près de la tombe de son ami Grétry.
Une rue du 12e arrondissement de Paris, la rue Gossec, porte aujourd'hui son nom. Elle débute rue de Picpus et se termine avenue Daumesnil.