Jean-Baptiste Lafrenière (1874 - 4 janvier 1912) est un pianiste et un compositeur canadien.
Né à Maskinongé, il passe son enfance à Montréal et Louiseville puis il fait son apprentissage musicale (piano, orgue, solfège, violon, cornet) au cours de ses étudies secondaires au collège Saint-Joseph de Berthierville. Il entreprend ensuite des études à l'Université Laval dans une discipline qui ne lui convient pas avant de se réorienter vers une carrière musicale en 1893, il n'a que 19 ans.
De 1885 à 1898, il donne des leçons de piano et agit en maître de chapelle à l'église Saint-Charles-Borromée de Joliette et dirige la société cécilienne locale. Il s'établit ensuite dans la ville de Montréal, où il joue dans les cabarets et travaille dans le Théâtre National et le Théâtre français.
Au début du XXe siècle, il s'initie aux genres musicaux modernes, en particulier à l'émergence du ragtime aux États-Unis. Collaborateur de Léo-Ernest Ouimet, il fit carrière au Ouimetoscope puis il fut accompagnateur au Théâtre des Nouveautés.
Il compose plusieurs œuvres qu'il publie pour la plupart dans Le Passe-Temps. Sa pièce la plus souvent jouée est Raggity-Rag, qui fut rééditée en 1967 et mise en disque compact.
Surnommé le « Strauss canadien », il souffrit de tuberculose et vécut dans la pauvreté malgré son talent, avant de mourir le 4 janvier 1912, âgé seulement de trente-sept ans. De nos jours, grâce à la pianiste, Mimi Blais, la nouvelle Reine du ragtime, la musique de Jean-Baptiste Lafrenière est redécouverte par un grand nombre de musiciens et de mélomanes qui se laissent charmer par sa beauté.