"J'ai beaucoup travaillé. Quiconque travaillera comme moi pourra faire ce que j'ai fait "
C'est à la tradition familiale que Jean Sébastien Bach doit sa précoce initiation à la musique. Son père musicien lui enseigne l’utilisation des instruments à cordes et son oncle lui apprend à jouer de l’orgue. Orphelin à 9 ans, il est élevé par son frère aîné Jean Christophe, organiste à Ohrdruf. Il apprend également à jouer du clavecin. Créateur de la forme du concerto pour clavier et de la musique de chambre moderne, où chaque instrument est désormais d'égale importance, Bach a porté à la perfection toutes les formes de la musique de son temps, à l'exception de l'opéra qu'il n'a pas abordé. La religion marque son oeuvre de manière importante : en tant que Maître de chapelle, il se doit de pourvoir aux dévotions et aux plaisirs des différents princes pour lesquels il travaille. En dehors de ses voyages et de ses compositions, Bach se construit une vie de famille bien remplie : il se marie deux fois et vit dans une maison remplie de cris d'enfants.
« La musique : une harmonie agréable célébrant Dieu et les plaisirs permis de l’âme. »
Jean Sébastien Bach a un caractère bien affirmé et un esprit d'indépendance incontestable. Ainsi, en 1705, il se rend à pied à Lübeck pour entendre un organiste, et reste absent quatre mois au lieu de quatre semaines. Ce n'était pas pour plaire à son employeur !
Beethoven, jouant avec le nom de Jean Sébastien Bach (”bach” signifie ruisseau en allemand) estimait que Meer (la mer) aurait mieux convenu à la majesté et à l'ampleur de son génie.
En 2005, Jean Sébastien Bach est élu personnalité préférée des Allemands en quatrième position.
Un article de Evene
La Messe en si mineur de Bach est une pièce maîtresse du patrimoine universel. Pourtant, en dépit de son titre générique, elle n'est pas une messe en tant que telle, puisque les parties en ont été composées séparément, et que la tonalité de si mineur, qui est celle du chœur d'entrée du Kyrie, ne se retrouve que dans certains passages du Gloria, du Credo et dans le Benedictus. Écrite pour deux sopranos, contralto, ténor et basse solistes, chœur de quatre à six voix et ensemble instrumental réunissant bois par deux, cor, trois trompettes, timbales, cordes et continuo, l'œuvre occupa le cantor vingt-cinq années durant.
La Messe en si, une composition fractionnée
La genèse de l'œuvre débute le 27 juillet 1733, date à laquelle Bach envoie à Dresde vingt et une parties séparées formant la Missa (Kyrie, Gloria) accompagnées de la dédicace « à Son Altesse Royale et Son Altesse Sérénissime, le Prince-Électeur de Saxe ». Kyrie et Gloria célébraient l'avènement de Friedrich August II, nouvel électeur de Saxe, sur le trône de Pologne sous le nom d'Auguste III. Bach espérait en contrepartie un poste à la Chapelle ducale de Dresde. À la fin des années 1747-1749, le compositeur ajouta à la Missa de 1733 le Symbolum Nicenum, c'est-à-dire le Credo, ainsi qu'Osanna, Benedictus, Agnus Dei et Dona nobis pacem et un Sanctus composé en 1724, année de sa création. Comme à son habitude, Bach reprit des pages antérieurement écrites, les recomposa et les adapta pour aboutir à une messe complète.
Un article de Larousse