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Surnommé le « Gitan blanc », Jo Privat est, pendant 50 ans (1936-1986), l'un des piliers du Balajo[3], rue de Lappe à Paris, le temple du musette créé par Jo France (et non par Jo Privat lui-même comme on le pense souvent), où il aimera à s'entourer des guitaristes manouches les plus en vue. Il rencontre, entre autres, Django Reinhardt et les frères Ferret, ainsi que Didier Roussin, qu'il surnomme volontiers « Bufalo », et Patrick Saussois, gratifié du surnom « La Sauce ».
Son registre se compose de musiques issues du musette et de la culture tzigane dont il a composé quelque 500 titres. Paradoxalement, il fut autant influencé par les accords venus d'Europe centrale ou du Sud, que par les sons américains. Il réussira la fusion des trois et sera un des premiers à associer à ces rythmes des sonorités plus jazzy. En 1985; Jo Privat est fait Chevalier des Arts et Lettre; la cérémonie A lieu au Balajo, dans le cadre du cinquantenaire de ce sanctuaire du Musette.
Mort en 1996, le 3 avril, il est incinéré le 12 et repose depuis au Père-Lachaise où l'on peut lire son épitaphe : « Ci-gît un dur à cuire » !