Un sujet de Carmen
Murray Head (né le 5 mars 1946 à Londres) est un chanteur et acteur britannique. Il parle couramment le français.
Ses parents sont Seafield Head, réalisateur de documentaires, et Helen Shingler, actrice. Son frère cadet est l'acteur et chanteur Anthony Stewart Head.
Années 1960-1970
Murray Head débute sa carrière dès l'enfance et signe son premier contrat avec EMI au milieu des années 60. Tim Rice et Andrew Lloyd Webber l'engagent en 1969 pour interpréter Judas Iscariote dans la version originale de l'album Jesus Christ Superstar. Quant à sa carrière cinématographique, elle prend son envol en 1966 dans un filn de Roy Boulting, " The family way " avec Hayley Mills dont la musique a été écrite par Paul McCartney sur des orchestrations de George Martin.
Puis en 1971, il décroche un des rôles principaux du film de John Schlesinger « Sunday Bloody Sunday » (Un dimanche comme les autres) aux côtés de Peter Finch et Glenda Jackson. Puis il joue le role de David, dans le film-culte " Madame Claude " de Just Jaeckin avec Françoise Fabian.
Le début des années 70 marque le début d'une longue histoire d'amour entre Murray et la France,( il parle très bien le français ) on aperçoit l'acteur-chanteur dans le rôle de Tony-l'Anglais pour le film d'Edouard Molinaro La Mandarine aux côtés d'Annie Girardot et Philippe Noiret.
Puis il sort un premier disque passé malheureusement inaperçu, " Nigel lived " publié en 1972, c'est un album-concept qu raconte la montée vers le succès puis la chute d'un acteur de cinéma, Nigel, le personnage-clé de l'histoire, ce disque est aujourd'hui une pièce de collection. Mais l'année 1975 marque l'apogée de la carrière musicale de l'artiste avec la sortie de l'album Say It Ain't So, qui est un véritable triomphe en France et dont la chanson éponyme retrace l'histoire de Joe Jackson, une star déchue du baseball des années 1920 qui tomba en disgrâce, avec d'autres joueurs des White Sox de Chicago, dans une histoire de parties truquées. La célèbre phrase fut lancée par un jeune admirateur désabusé qui cria avec angoisse « Say it ain’t so, Joe! » (« Dis que c’est pas vrai, Joe ! »).
« L'histoire de Joe Jackson sert d'image pour exprimer l'impuissance du spectateur face à la corruption en général, Nixon entre autres à cette époque. Il y a aussi une grande frustration à savoir cette chanson prise pour une chanson d'amour alors que la corruption et le mensonge politique sont toujours aussi présents.1 »
Années 1980
Six albums solos plus tard, en 1984, il joue dans la comédie musicale Chess, dont est extraite la chanson One Night in Bangkok qui sera un hit en Europe et aux États-Unis en 1985. Murray Head retourne au cinéma, notamment avec White Mischief (Sur la route de Nairobi) de Michael Radford et Un été d’orages de Charlotte Brandström, dont il signe également la musique. Il compose entre autres la musique de Cocktail Molotov de Diane Kurys et À gauche en sortant de l'ascenseur, Pour 100 briques t'as plus rien... d’Édouard Molinaro. Participe en 1982 à l'émission de France Inter "le Tribunal des flagrants délires" de Franquin, Père des Idées Noires et de Gaston Lagaffe, en marge du festival d'Angoulême, avec entre autres Luis Rego, Pierre Desproges et Gotlib.
Années 1990
Comme il est parfaitement francophone, en 1994, il sort ses premiers succès en français, au Québec, avec Luc Plamondon, pour les paroles. Les titres Comme des enfants qui jouent et Une Femme, un Homme (chanté en duo avec Marie Carmen), sont rapidement des tubes. En 1995, il revient en France et enregistre India Song sur un texte de Marguerite Duras et des titres de variations celtiques (album Pipe Dreams). Entre 1995 et 1998, il effectue des recherches sur l’histoire d’amour entre George Sand et Alfred de Musset. Ses recherches sur les pas du couple le mènent à Venise, dans les gorges du Tarn dans le Berry et à Paris. Le fruit de ce travail conduit à l'écriture des Enfants du siècle (1999), en collaboration avec François-Olivier Rousseau et Diane Kurys. Pendant cette période, il apparaît également sur les écrans dans Beaumarchais, l'insolent (1996) d’Edouard Molinaro aux côtés de Fabrice Luchini, et dans Le grand serpent du monde (1999), film québécois d’Yves Dion.
Années 2000
Il participe à de nombreuses séries télévisées au Royaume Uni. Un album, Rien n'est écrit, sort le 23 juin 2008.
Années 2010