Philippe Jaroussky a une formation initiale de violoniste ; il obtient un premier prix au CNR de Versailles. Il s'intéresse ensuite au piano, souhaitant trouver dans son étude les moyens de comprendre plus en profondeur la composition et la ligne musicale.
Il a découvert sa passion pour la musique au collège à Sartrouville grâce à un professeur de musique qui faisait écrire et interpréter des chansons à ses élèves. À la suite de cette heureuse expérience, il a commencé l'étude du violon ; il avait 11 ans1.
À l'âge de 18 ans, il assiste à un concert de musique baroque dans une église de Paris où chante le contre-ténor Fabrice di Falco. Troublé par cette voix, il décide de rencontrer sa professeure de chant, Nicole Fallien, avec laquelle il travaille encore2.
Philippe Jaroussky explique son choix concernant le développement de sa tessiture de tête : son aisance et son plaisir d'interprétation dans ce registre. Il précise qu'il fut question d'une décision prise en accord avec son professeur de chant, révélant ainsi à quel point le travail d'une voix cherche à mettre en valeur ses particularités.
Sa carrière commence tôt, en 1999. Lors d'un stage de chant à Royaumont en septembre, il est choisi par le contre-ténor Gérard Lesne pour incarner Ismaele, le fils de Sedecia (chanté par Gérard Lesne) dans l'oratorio Sedecia, Re di Gerusaleme d'Alessandro Scarlatti. Il a 21 ans et seulement trois ans de chant derrière lui3.
Le 14 novembre 1999, le producteur Philippe Maillard organise son premier récital à Paris au théâtre Grévin, où il interprète des airs de Serse et d'Ariodante (Haendel).
Il acquiert en 2001 son diplôme de chant au département de musique ancienne du conservatoire national de région de Paris avec les félicitations du jury.
En 2002, il crée l'ensemble Artaserse, afin d'explorer en toute liberté les partitions qui l'intéressent2. L'ensemble était constitué à l'origine de Claire Antonini au théorbe, Nanja Breedijk à la harpe baroque, Christine Plubeau à la viole de gambe et Yoko Nakamura au clavecin et à l'orgue.
Début 2008, il publie deux albums en collaboration, l'un avec Emmanuelle Haïm et Natalie Dessay, où ils proposent une interprétation du Magnificat de Bach et du Dixit Dominus de Haendel, l'autre avec Marie-Nicole Lemieux et Jean-Christophe Spinosi, où il chante le Nisi Dominus de Vivaldi.
En février 2009, avec Opium Philippe Jaroussky reprend des mélodies françaises qu'il affectionne : Reynaldo Hahn, Cécile Chaminade, Gabriel Fauré ou encore Guillaume Lekeu. Les musiciens qui l'accompagnent sont Jérôme Ducros (piano), Renaud Capuçon (violon), Gautier Capuçon (violoncelle) et Emmanuel Pahud (flûte).
Son disque La dolce fiamma - airs de castrats oubliés, sorti le 2 novembre 2009, reprend des airs composés par Jean-Chrétien Bach. Le contre-ténor est accompagné par Le Cercle de l'Harmonie, dirigé par le jeune chef d'orchestre Jérémie Rhorer.
Caldara in Vienna (octobre 2010) est consacré à des airs d'Antonio Caldara écrits pour les castrats italiens du 'settecento'.
Par ailleurs, Philippe Jaroussky est parrain de l'association IRIS4, une association qui soutient les familles de patients atteints de Déficits Immunitaires Primitifs. Ces personnes sont particulièrement sensibles aux maladies infectieuses et le pronostic vital est parfois en jeu.
Distinctions[modifier]
Victoires de la Musique Classique (France)
2004 : « Révélation artiste lyrique »
2005 : Nommé dans la catégorie « Artiste de l'année »
2007 : « Artiste lyrique de l'année »
2008 : Le 13 février, jour de son trentième anniversaire, il remporte la victoire du « meilleur enregistrement de l'année »
2009 : « Grand Prix Charles Cros »
2010 : « Artiste lyrique de l'année »
Echo-Klassik Musikpreis (Allemagne)
2008 : chanteur de l'année
Chevalier des Arts et des Lettres (France)
2009 : le 18 janvier, le contre-ténor a reçu l'insigne de chevalier, de la Ministre de la Culture, Christine Albanel, dans le cadre du Midem à Cannes5.
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