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Musique classique, jazz, variétés d'hier et d'aujourdhui
Sujet: Le Chevalier de Saint-George Ven 14 Déc - 10:23
DE LA PART DE JOACHIM
Je ne peux pas m'empêcher de parler sur ce forum d'un de mes compositeurs fétiches, dont son portrait est celui de mon avatar
Joseph de Bologne de Saint-George, dit le chevalier de Saint-George, est né le 25 décembre 1745 à Baillif en Guadeloupe et mort le 10 juin 1799 à Paris.
Surnommé le « Mozart noir »1 ou le « Voltaire de la musique », le chevalier de Saint-George fut une vedette incontestée du Paris musical de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Sa vie fut aussi exceptionnelle à l’époque qu’elle est inconnue ou méconnue aujourd’hui.
Mulâtre né en Guadeloupe de Nanon, une esclave et d’un planteur protestant enrichi, Georges de Bologne Saint-George, il reçoit une éducation soignée. Ancien mousquetaire, son père lui enseigne tous les savoirs nécessaires à un jeune homme bien né, équitation, escrime, danse, musique. À l’âge de sept ans et demi, il rejoint la France. En 1759, il entre à l’Académie de Nicolas Texier de la Boëssière afin de se préparer au métier d’officier auquel le destine son père. En 1764, il est admis dans le corps de cavalerie d’élite des gendarmes de la garde du Roi. Il devient rapidement célèbre pour ses remarquables capacités artistiques et sportives. Il se fait notamment connaître comme violoniste prodige et escrimeur (ambidextre) hors pair : âgé d’à peine vingt ans, il est le meilleur tireur d’Europe.
Il dirige également à cette époque l’orchestre des Amateurs et compose des dizaines de concertos pour violon, pour quatuor à cordes et des symphonies concertantes. Son nom est proposé pour le poste de directeur de l’Académie royale de musique lorsque deux chanteuses, Sophie Arnould et Rosalie Levasseur, ainsi qu'une danseuse, Marie-Madeleine Guimard, adressent un placet à la reine pour « représenter à Sa Majesté que leur honneur et la délicatesse de leur conscience ne leur permettraient jamais d’être soumises aux ordres d’un mulâtre ». Louis XVI tranche dans un premier temps en faveur de Saint-George mais, confronté à l'opiniâtreté des requérantes, décide de laisser le poste vacant. Ceci ne l’empêche pas de monter jusqu’à la cour de Marie-Antoinette dont il devient l’intime, ce qui lui vaut une tentative d’assassinat de la part de la police secrète de Versailles qu’inquiétait cette trop grande promiscuité d’un mulâtre avec la Reine.
En 1777, il fait jouer Ernestine, une comédie à ariettes en trois actes de Marie-Jeanne Riccoboni dont le livret a été rédigé par Choderlos de Laclos. Il se lie d’amitié avec un autre grand escrimeur, le chevalier d'Éon et poursuit sa carrière musicale.
À la Révolution, il s’engage dans la Garde nationale et obtient le grade de capitaine. Il s’inscrit parmi les volontaires de juin 1791. Le 7 septembre 1792, il est nommé général de brigade de la « légion franche de cavalerie des Américains et du Midi », plus généralement désignée sous le nom de « légion noire » ou de « légion Saint-George », composée de mille Afro-Antillais ; il y fait nommer lieutenant-colonel un certain Alexandre Dumas, le père de l’écrivain.
La carrière militaire révolutionnaire de Saint-George est parsemée d’embûches, celui-ci étant constamment l’objet d’intrigues, calomnies et dénonciations de toutes sortes qui finissent par le faire destituer sans motif de son commandement par le Conseil exécutif. Le 4 novembre 1793, il est arrêté et conduit au château de Hondainville où il reste près d’un an avant d’être libéré par ordre du Comité de sûreté générale suite à une pétition des officiers généraux de la ville de Château-Thierry. À peine réintégré dans ses fonctions, la réaction royaliste d’octobre 1795 le fait révoquer à nouveau.
On affirme que le chevalier de Saint-George se serait rendu de 1795 à 1797 à Saint-Domingue où il aurait rencontré Toussaint Louverture mais on ne dispose pas de preuves solides permettant de l’affirmer avec certitude. Il est mort, dans le dénuement, d’une tumeur à la vessie. Membre de la Loge des Neuf Sœurs du Grand Orient de France, il fut le premier franc-maçon noir de France métropolitaine.
Le passage de la gloire de son vivant à l’oubli qui a suivi sa mort résulte en partie de la réaction inaugurée au XIXe siècle par Napoléon 1er qui a, entre autres, rétabli l’esclavage aux Antilles, interdit aux noirs l’accès des armes (29 mai 1802) puis au territoire métropolitain (2 juillet 1802). En décembre 2001, la rue Richepanse, nommée d’après le général esclavagiste, partagée entre le 1er arrondissement de Paris (numéros pairs) et le 8e arrondissement de Paris (numéros impairs), a été débaptisée pour devenir la « rue du Chevalier-de-Saint-George ».
Parmi ses oeuvres conservées, on trouve 12 concertos pour violon, 9 symphonies concertantes, 2 symphonies, 18 quatuors à cordes, plusieurs sonates pour violon et clavier et autres, une bonne centaine d'arriettes et 6 opéras dont un seul nous est parvenu complet : l'Amant anonyme.
Un de ses concertos :
ninipeaudetoutou777 Admin
Messages : 9805 Date d'inscription : 14/12/2012
Sujet: Re: Le Chevalier de Saint-George Ven 14 Déc - 10:25
Je connaissais le "Mozart noir" quelle ascension pour un esclave!! Madame de Montesson, épouse du duc d’Orléans, lui confie même direction de son théâtre privé et lui demande d’être le maître de cérémonie de son salon. Ainsi, il se rapproche de la cour et en 1779, Saint-Georges joue de la musique avec la reine Marie-Antoinette à Versailles, à la demande de cette dernière, et cela, malgré la jalousie de certains courtisans. etc... Une triste fin pour lui aussi.... J'adore ses concertos pour violons :coeur_co-296b2
Invité Invité
Sujet: Re: Le Chevalier de Saint-George Ven 14 Déc - 13:33
de la trés belle musique classique , j aime beaucoup
joachim.
Messages : 87 Date d'inscription : 13/12/2012 Age : 77 Localisation : Nord (Avesnois)
Sujet: Re: Le Chevalier de Saint-George Dim 6 Jan - 17:30
Il n'y a pas que des concertos pour violon et symphonies concertantes. Sur ses 6 opéras, 5 sont malheureusement perdus (sauf quelques arias dans des collections), il reste l'Amant Anonyme (que je n'ai jamais écouté faute d'enregistrement), mais on peut en écouter l'ouverture et la suite de danses :
et la symphonie qui est plutôt une sorte d'ouverture (peut-être pour un des opéras perdus ?)
Invité Invité
Sujet: Re: Le Chevalier de Saint-George Dim 6 Jan - 18:00
Saint-George reprit ainsi un air populaire de l’époque « la Jolie Ninon » qui fut intégré dans une des six Symphonies parisiennes de Haydn qu’on lui avait commandées. Marie-Antoinette s’enticha tellement de cette symphonie qu’elle fut baptisée « La Reine ».