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Musique classique, jazz, variétés d'hier et d'aujourdhui
[b style="color: rgb(0, 0, 0); font-family: sans-serif; font-size: 13px; line-height: 19.1875px; background-color: rgb(255, 255, 255);"]Rocco Scott LaFaro1[/b] (1936-1961) était un contrebassiste de jazz américain. Rocco Scott LaFaro nait le 3 avril 1936 à Newark (New Jersey). Il est le fils de Rocco Joseph LaFaro et d'Helen Scott. Son père était un violoniste qui a joué notamment dans les orchestres de jazz de Paul Whiteman, Tommy Dorsey et Jimmy Dorsey... À 11 ans, Scott commence à étudier la musique. Après une année de piano, il commence à apprendre la clarinette, puis à 14 ans, commence à pratiquer le saxophone ténor et la clarinette basse. Ce n'est qu'à l'âge de 16 ans qu'il se consacre à la contrebasse. À la fin de ses études, il commence à se produire dans les orchestres de la région de Syracuse (New York), puis est engagé en 1955 dans le groupe de Buddy Morrow et dans le quintet de Chet Baker entre 1956 et 1957. Après l'exil forcé de Chet Baker en Italie2, LaFaro s'installe quelques mois à Los Angeles, chez Herb Geller puis Charlie Haden. Il se produit, entre autres, avec Barney Kessel, au club Light House d'Howard Rumsey à Hermosa Beach. Fin lecteur, et déjà virtuose, il enregistre et tourne avecHampton Hawes, Victor Feldman, Harold Land, Marty Paich et Stan Kenton. Il remplace pendant plusieurs semaines le contrebassiste Leroy Vinnegar, blessé dans un accident de voiture, dans la formation du saxophoniste Stan Getz. Un enregistrement réunissant Stan Getz et levibraphoniste Cal Tjader, ayant été programmé pendant cette période, LaFaro participe à l'album Cal Tjader - Stan Getz Sextet. LaFaro assiste aux débuts controversés d’Ornette Coleman en Californie. Il joue d'ailleurs dans la formation d'un collaborateur du saxophoniste, le quintette du pianiste Paul Bley3. « On le plaçait au-devant de la scène, car il était le seul bassiste à pouvoir jouer les mélodies aussi vite » diraPaul Bley. Un album sera enregistré, mais les bandes matrices seront détruites par Paul Bley4. En 1959, il retourne à New York, où pendant un temps, il est free lance (répétitions avec Benny Goodman, album avec Tony Scott, Herb Geller, dates avec Thelonious Monk,...). De 1959 à 1961, il est membre avec le batteur Paul Motian du trio du pianiste Bill Evans. En deux disques enregistrés en studio (Portrait in Jazz et Explorations) et un enregistrement live (le concert du 25 juin 1961 au Village Vanguard dont témoignent les albums Waltz for Debby et Sunday at the Village Vanguard), cette formation révolutionne l'histoire du trio jazz. Rompant avec la tradition où contrebassiste et batteur se cantonnaient à un rôle d'accompagnement, les trois musiciens se livrent à une véritable improvisation à trois, de contrepoint spontané où les instruments dialoguent de façon égale. C'est cet « interplay » - cette synergie constante entre les musiciens - qui fait la spécificité et la modernité de ce trio. Scott LaFaro est alors un des premiers bassistes à s'échapper de la walking bass pour se livrer à un échange constant avec le soliste. LaFaro participe à des concerts et à un enregistrement de third stream music (avec John Lewis et Gunther Schuller). Le 21 décembre 1960, il enregistre aussi au sein du double quartet d'Ornette Coleman le disque qui allait ouvrir une nouvelle direction pour le jazz : Free Jazz. Suit, en janvier 1961, cette fois en quartet, l'album Ornette !. LaFaro est en alternance avec Charlie Haden un des contrebassistes attitrés de la formation du saxophoniste. En 1961, en parallèle à son activité au sein du trio de Bill Evans et du groupe d'Ornette Coleman, il est aussi membre régulier du quartette du saxophoniste Stan Getz. C'est comme contrebassiste de ce groupe qu'il participe, le 2 juillet, au Newport Jazz Festival. Par ailleurs de 1959 à 1961, il a aussi joué avec Sonny Rollins, Booker Little, Steve Kuhn, Don Friedman, Herb Geller... Le 6 juillet 1961, une dizaine de jours après les mythiques sessions du Village Vanguard avec Bill Evans, Scott LaFaro se tue en voiture sur la route de Geneva (New York). Le Fonds du Prix Scott LaFaro[ltr][modifier | modifier la source][/ltr] Intitulé The Scott LaFaro Prize Fund, il s'agit d'un fonds qui récompense par l'attribution d'un prix d'un valeur de 2500 $ le plus talentueux des jeunes contrebassistes lors de la compétition de la Biennale de Contrebasse de l'International Society of Bassists (ISB). Il est donc attribué tous les deux ans par l'ISB, qui gère le fonds et recueille les dons sous l'égide de la famille et des héritiers de Scott LaFaro. Pour alimenter ce fonds, il est organisé des ventes d'objets en tirage limité, avec par exemple un poster couleur de Scott LaFaro5. Le premier récompensé6 fut John Sullivan en 2001. Anecdotes[ltr][modifier | modifier la source][/ltr]
LaFaro joua, à la fin de sa vie, sur une contrebasse Abraham Prescott7. La contrebasse fut endommagée dans l'accident de voiture dans lequel LaFaro périt. La mère de Scott la céda à Barrie Kolstein, luthier. Celui-ci décida de la restaurer au mieux, car c'est un instrument rare et de valeur certaine. Elle est maintenant la propriété de « Kolstein and Son » à New York. Bien que « non disponible à la vente », on peut la voir sur le site marchand de cet établissement8.
Scott LaFaro est enterré au Glenwood Cemetery de Geneva auprès de son père9 : Plot : Avenue G, Section 1810.