Qui est en ligne ? | Il y a en tout 9 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 9 Invités :: 1 Moteur de recherche
Aucun
Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 115 le Ven 16 Mar - 2:02
|
| | Jean-Marie Leclair | |
| | Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: Jean-Marie Leclair Sam 15 Déc - 15:37 | |
| Texte de nini LECLAIR JEAN-MARIE (1697-1764) Jean-Marie Leclair a sa place parmi les très grands musiciens français du xviiie siècle : mais sa réputation serait mieux établie probablement s'il était né à Hambourg ou à Venise, au lieu de voir le jour à Lyon. C'est comme danseur qu'il apparaît tout d'abord : trait typiquement français. Au xviiie siècle, composition, violon et danse ont encore partie liée en deçà des Alpes, et la réputation des danseurs français règne sur l'Europe entière. C'est à la cour de Turin que Leclair paraît ainsi pour la première fois ; il y est maître de ballet et travaille le violon avec Somis. À vingt-cinq ans, il publie à Paris son premier recueil de Sonates, puis se taille un triomphal succès de virtuose au Concert spirituel. En 1734, il entre à la Musique du roi. Mais son caractère difficile apparaît déjà : rivalité avec Guignon, incompatibilité d'humeur, insociabilité qui lui font quitter brusquement l'orchestre royal ; il se fixe à Amsterdam, important centre musical ; il y travaille avec Locatelli ; il séjourne à la cour de l'infant d'Espagne à Chambéry ; puis, de retour à Paris, il fait exécuter à l'Opéra Sylla et Glaucus, son unique tentative en ce domaine. Après un voyage en Hollande, il revient à Paris, où il meurt d'un coup de couteau donné dans la rue, en pleine nuit, par un inconnu : on découvrit son corps le lendemain matin. Caractère difficile et ombrageux, instabilité d'humeur, misanthropie : ce ne fut pas un homme aimable ni, probablement, heureux. Mais son œuvre est de premier plan. Plus que l'opéra Sylla et Glaucus (1745), qui n'est sans doute pas ce qu'il y a de plus important chez lui, malgré des pages remarquables, en particulier les passages symphoniques (Leclair souffre de n'être pas un homme de théâtre), c'est sa musique instrumentale qui est considérable. Elle consiste en une série de recueils de sonates, publiées tout au long de sa vie, de 1723 à 1753 : Sonates pour violon seul (1734). Sonates pour violon et basse continue (4 vol., 1723-1738), pour deux violons sans accompagnement […] |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Jean-Marie Leclair Jeu 3 Jan - 18:31 | |
| Mort à Paris : le meurtre mystérieux de Jean-Marie Leclair23 octobre 1764, "la date vaut d'être retenue" comme disait Jean-Piat avec sa voix inimitable dans les Rois Maudits. Un des plus brillants violonistes français et excellent compositeur git dans son vestibule. Le vestibule d'une bâtisse étrange, restée longtemps inhabitée, située hors des murs de la capitale, en-deçà de la Porte du Temple. A 67 ans, Jean-Marie Leclair vient d'être assassiné. Il venait de se séparer de sa seconde femme. L'homme était soi-disant instable, ombrageux, peu aimable, tout le contraire de son portrait officiel qui nous le présente, jeune et satisfait, le sourire aux lèvres, prêts à ravager la vertu de quelques galantes. Violoniste virtuose, il publia son premier recueil de sonates à 25 ans et déjà on y trouvait cette union des goûts français et italiens, cette fougue alliée à de gracieuses mélodies. Au fur et à mesure, l'Italie triomphera dans le quatrième volume de sonates et dans ses concertos. Pourtant sa seule incursion dans le monde de l'opéra aura donné lieu à un chef d'œuvre : Scylla et Glaucus, tragédie mise en musique représentée à l'Académie royale de musique en 1746. L'opéra combine des récitatifs soignés et très lullystes, des chœurs aux harmonies presque ramistes, des divertissements nombreux et variés qui ne sont pas sans rappeler l'Alcyone de Marais. L'orchestration est opulente, les parties de violons extrêmement exigeantes, la manière plus franche et carrée que le suggestif Rameau. On regrette que cette aventure lyrique soit restée sans lendemain. Que reste t-il donc de Jean-Marie Leclair, en dehors de ses œuvres musicales ? Et bien, un bon roman policier dans la lignée des "grands détectives 10/18" de Gérard Gefen, L’Assassinat de Jean-Marie Leclair (Belfond, 1990). L'auteur se fonde sur les faits réels et mène l'enquête dans les ténèbres parisiens du siècle des Lumières, remuant les bas-fonds, accumulant les personnages glauques au cours d'une intrigue certes réussie, mais bien éloignée des hypothèses sérieuses. En effet, les plus fins limiers pencheraient pour le frère, le neveu, un rôdeur ou encore Guignon (un compositeur jaloux). Mais la piste s'est bien refroidie après deux siècles et demi. Et le meurtrier du compositeur peut hélas dormir en paix sans connaître la juste postérité de sa victime... |
| | | | Jean-Marie Leclair | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |