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| Sujet: HONEGGER ARTHUR Jeu 7 Mar - 17:04 | |
| Ses parents, protestants zurichois, habitaient Le Havre, où son père était fondé de pouvoir d'une maison d'importation de café. Le jeune Honegger prend des leçons de violon et découvre l'opéra et les sonates de Beethoven. Il reçoit des leçons d'harmonie de l'organiste de Saint-Michel du Havre, R. Ch. Martin, dès 1905. Après l'audition de deux cantates de Bach, dirigées par André Caplet, il compose, à quinze ans, un oratorio, le Calvaire. De 1909 à 1911, il étudie la musique au conservatoire de Zurich avec Friedrich Hegar. Rentré au Havre, il se rend chaque semaine au Conservatoire de Paris pour travailler le violon avec Lucien Capet, le contrepoint et la fugue avec André Gédalge. La guerre l'appelle en Suisse dans l'infanterie. Libéré en 1915, il retourne au Conservatoire et suit les classes de composition de Charles Widor et de direction d'orchestre de Vincent d'Indy. Il se fixe à Paris, se lie d'amitié avec Darius Milhaud, fait partie en 1916, autour d'Erik Satie, des « Nouveaux Jeunes », qui sont à l'origine du « groupe des Six », créé en 1920 et patronné par Jean Cocteau. À partir de 1916-1917, il écrit ses premières œuvres, des mélodies, le premier quatuor, le Dit des jeux du monde (1918). En 1920, le public lui décerne le prix Verley pour sa Pastorale d'été. Commence alors pour le musicien une vie laborieuse de compositeur. René Morax, fondateur du théâtre du Jorat en Suisse, lui commande la musique de scène du Roi David, que Honegger écrit en deux mois (1921). Un franc succès l'attend ; il jouit d'une audience internationale, et les commandes affluent : musiques de scène, ballets, opérettes, musiques de film, qui lui procurent des avantages matériels, mais surtout œuvres plus conséquentes. Il a la joie de composer la tragédie d'Antigone (1924-1927), sur un texte de Jean Cocteau. À partir de 1930, il aborde la symphonie : la première, commandée pour les cinquante ans du Boston Symphony Orchestra ; la seconde (1941), à la demande du chef suisse Paul Sacher, reflet du temps de la guerre, avec l'espoir d'un avenir meilleur grâce au choral du dernier mouvement ; la troisième (1946), dans laquelle il cherche à évoquer la réaction de l'homme devant le monde moderne qui l'étouffe ; la quatrième (1946), paisible et heureuse, rappelant sa Suisse natale ; la cinquième, appelée Di tre re (1950) en raison de chacun des mouvements qui se termine par un ré à la timbale, demandée pour célébrer la mémoire de Natalia Koussevitski. La collaboration avec Paul Valéry pour Amphion (1929) et Sémiramis (1933) se révèle heureuse ; celle qu'il a avec Paul Claudel pour Jeanne d'Arc au bûcher (1935) unit intimement deux artistes qui se complètent. Ils associeront de nouveau leurs talents pour la Danse des morts (1938) et le Soulier de satin, (1943) pour lequel le compositeur écrit la musique de scène. Sa dernière œuvre, Une cantate de Noël (1953), reprend les éléments d'une Passion restée inachevée par le suicide de l'auteur du texte. En marge de sa vie de créateur, Honegger, dès 1924, mène une carrière de chef d'orchestre à Paris et à l'étranger, où il dirige ses compositions avec beaucoup de succès : Europe occidentale, Russie, Pologne, Grèce, Amérique du Sud, États-Unis. En 1941-1944, il est critique musical au journal Comoedia et, durant la même période, il enseigne la composition à l'École normale supérieure de musique de Paris. Au cours d'un voyage dans les deux Amériques (1947), il est terrassé par une crise cardiaque. Ses dernières années seront assombries par la maladie. Extrait de l'Encyclopédie Larousse |
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Messages : 1341 Date d'inscription : 11/12/2012 Localisation : PACA
| Sujet: Re: HONEGGER ARTHUR Jeu 7 Mar - 20:13 | |
| Merci Charly
Et de magnifique paysages dans cette vidéo. | |
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