Texte de nini
Christoph Willibald Ritter von Gluck (Christophe-Willibald, chevalier de Gluck) est un compositeur allemand d'opéra de la période classique, né à Erasbach, dans l'électorat de Bavière, le 2 juillet 1714 et mort à Vienne, dans l'archiduché d'Autriche, le 15 novembre 1787.
Il a transformé l'opéra avec sa célèbre « réforme » visant à introduire le naturel et la vérité dramatique, et qui a notamment occasionné la querelle des Gluckistes et des Piccinnistes, qui l'opposa aux piccinistes, défenseurs de l'opéra italien, sans jamais toutefois le brouiller avec qui que ce soit. Il reste l'un des compositeurs les plus importants de la musique de la période classique dans l'aire germanophone avec Joseph Haydn, Wolfgang Amadeus Mozart, Karl Ditters von Dittersdorf, Franz Krommer et Carl Philipp Emanuel Bach.
Premières années (1714–1730)[modifier]
La famille de Christoph Willibald Gluck est originaire du Haut-Palatinat bavarois. À sa naissance, son père Alexander est militaire au service des princes de Lobowitz.
En 1717, la famille de Gluck quitte Erasbach et s'installe en Bohême, où son père occupe la fonction de maître des Eaux et Forêts – profession traditionnellement occupée dans la famille Gluck. Il y travaille successivement au service de la grande-duchesse de Toscane (en 1717) à Reichstadt (actuellement Zákupy), du comte Kinský (en 1722) – l'une des plus prestigieuses maisons du royaume de Bohême – à Kreibitz, et du duc de Lobkowitz (en 1727) à Eisenberg). Contrairement à ce que donnent à croire certaines biographies[Lesquelles ?], sa situation matérielle n'est pas précaire : le compositeur a lui-même dit qu'il était le fils d'un « maître des Eaux et Forêts », ce qui constitue sans doute une bonne transposition, et il semble probable que son père mourut dans une situation financière enviable.
Dès son plus jeune âge, Gluck montre des dispositions pour la musique. À Kreibitz, il suit ses premières leçons de musique et apprend le violon. Son intérêt pour la musique va alors croissant. Pourtant, son père – suivant en cela un usage courant à l'époque – souhaite le voir choisir le même métier que lui et il s'ingénie donc à contrarier les dispositions musicales de son fils. Le jeune Gluck apprend alors seul la guimbarde – instrument peu bruyant et qui a donc l'avantage de lui permettre de s'exercer en cachette. Et vers 1730, plutôt que de se soumettre à la volonté paternelle, il décide de quitter le foyer familial et parcourt le pays gagnant sa vie en chantant et en jouant de la guimbarde.
En 1731, Gluck s'inscrit à la faculté de philosophie de Prague. Il poursuit, sans doute également durant cette période, sa formation musicale. En 1735 ou 1736, aidé par la famille Lobkowitz et peut-être également par son père avec lequel il s'est réconcilié, Gluck se rend à Vienne avec l'intention de devenir musicien. Il entre au service du prince Lobkowitz en 1736.